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Les poissons du pauvre
Les océans font l’objet d’une exploitation si intense qu’elle met en péril la reproduction de nombreuses espèces.
Pour limiter la casse de la surpêche, redécouvrons les poissons dits du pauvre, les espèces oubliés ou méconnus qui gagnent à être dégustées.
Les poissons sont de moins en moins nombreux dans les océans. Selon le dernier rapport de l’organisation pour l'alimentation et l'agriculture, 31,4 % des stocks de poissons dans le monde seraient même surexploités. Péchés en trop grand nombre, les poissons n’ont plus le temps de se reproduire suffisamment et les stocks seraient en diminution. Face à ce constat, beaucoup de consommateurs et de restaurateurs se tournent vers la pêche locale. Cependant, il n’est pas toujours facile de faire les bons choix face aux vastes étals des poissonniers, voici quelques conseils.
Connaître le mode de pêche
Depuis 2014, la méthode de pêche doit être indiquée sur l’étiquetage mais la réglementation n’est pas toujours respectée. Le mieux est encore de poser directement la question à votre poissonnier et d’opter pour des pêches dites douces : ligne, casier, plongée et pêche à pied.
Éviter les chairs orange
Qualité de l’eau, alimentation, densité de poisson trop importante… L’élevage de saumon en Norvège et au Chili pose question. Les crevettes, elles, proviennent d’élevages installés en Thaïlande, en Équateur, ou encore à Madagascar. Évitez les chairs orange ou optez plutôt pour la truite française ou la crevette de Charente-Maritime (uniquement l’été) ou de Bretagne (à l’automne).
Privilégier des espèces inconnues
Variez les plaisirs en consommant de nouvelles espèces de poissons et crustacés. De la vieille ou du mulet doré pour remplacer le bar en tartare, du merlu de Saint-Jean-de-Luz, des sardines ou des coquillages français (palourdes, moules, huîtres) pour des plats créatifs et plus responsables quant à la gestion des ressources que les poissons.
Acheter en circuit court
Évidemment, manger moins mais mieux pousse à choisir avec soin ses “fournisseurs”. Pour ce faire, privilégiez la pêche locale (qui a sûrement évité à votre poisson de prendre l’avion), achetez directement au marché ou si vous le pouvez, à la criée. Il existe également des poissonneries en ligne vendant des produits de saison issus d'une pêche durable comme O-poisson.fr ou Poiscaille.fr.
Avis aux chefs et aux cuisiniers, il toujours possible de préparer un bon poisson à la chair savoureuse ou des moules à la crème pour régaler vos gourmands. Rien de mieux qu’un filet de poisson grillé accompagné d’une sauce au beurre ou à la crème. Ajoutez-y un peu de citron, des herbes fraîches, du sel, du poivre et un accompagnement simple : des poireaux en janvier, des choux de Bruxelles en février, des asperges en mai…Variez les plaisirs en respectant les saisons !